Devenir Franc-Maçon
Entrer aux Démophiles, c’est adhérer aux principes du Grand Orient de France, c’est devenir franc-maçon grâce à la méthode initiatique.
Etre initié – franc – maçon : trois mots qui donnent un sens à un engagement peu commun.
INITIE par des militants de la République, par des gardiens des libertés publiques et privées, par des hommes identiques à “monsieur-tout-le-monde”, mais tous épris de justice, de solidarité et de fraternité.
FRANC, c’est être libre d’entrer en Franc-maçonnerie ou de s’en retirer à tout moment ; c’est être libre d’écouter, de regarder, d’apprendre auprès de ses frères, de transmettre autour de soi ; c’est être libre de ses choix philosophiques ; c’est affirmer sa liberté de penser et aiguiser son esprit critique.
MAÇON, c’est agir en bâtisseur de l’humanité (à commencer par la construction de soi-même) ; c’est rendre hommage aux générations de maçons vivants et morts, aux fruits de leur travail muris dans le temple maçonnique, lieu sacré situé au carrefour de la tradition symbolique et du progrès humain.
Comment devenir Franc-Maçon ?
Le franc-maçon en habit de lumière
exposition château de Tours 2001
La Liberté éclairant le monde
Frédéric-Auguste Bartholdi
Initié au GODF en 1875
Les procédures d’enquête
Le candidat rencontre dans un premier temps le vénérable. Le but est d’évaluer la solidité de ses motivations. Si tel est le cas, le vénérable lui fait remplir une notice autobiographique et lui demande de se procurer un extrait de casier judiciaire et deux photos d’identité. La notification faite au Grand Orient de France permet de s’assurer que le candidat n’a jamais été refusé par la maçonnerie. Cela marque le début d’une période de deux mois minimum exigée pour la procédure d’enquête. Certaines candidatures peuvent mettre un an ou plus pour aboutir. La durée dépend de la disponibilité des différents interlocuteurs, mais elle constitue également un test sur la patience et la détermination du candidat.
Les épreuves
La première des épreuves est celle des 3 enquêtes menées par trois frères de la loge, mandatés par le vénérable et ne connaissant pas le candidat. Elles ont pour but de mieux cerner la personnalité du demandeur vue sous des aspects différents. Sont ainsi évalués l’individu, l’homme moral et enfin l’homme social. Les rapports d’enquêtes sont lus ensuite devant l’assemblée des francs-maçons de la loge.
La deuxième des épreuves sera celle du passage sous le bandeau. En fait il s’agit de la première rencontre physique entre le candidat et l’ensemble de la loge. Pour des raisons de discrétion évidentes, le candidat a les yeux bandés durant cet échange d’une heure environ. Chaque franc-maçon est passé par là et connait parfaitement l’émotion ressentie par le demandeur qui peut à cause du bandeau être un peu déstabilisé. Toutefois, cette épreuve fait partie intégrante du chemin initiatique, et nul ne saurait y déroger. Les questions qui sont posées permettent aux frères de mieux connaître le candidat. L’interrogé est ensuite reconduit hors du temple, et un débat s’engage avant le vote pour l’admission aux épreuves, à savoir l’initiation proprement dite. Le vote s’opère par boules blanches (favorables) et noires (défavorables). Pour être favorable, le scrutin doit recueillir moins du quart de boules noires. C’est l’origine de l’expression « blackbouler ».
La troisième des épreuves est la cérémonie d’initiation proprement dite au cours de laquelle le candidat a les yeux bandés. Se succèdent alors, sa comparution devant l’assemblée, un bref interrogatoire après lequel le candidat est reconduit hors du temple et une dernière délibération de la loge qui se prononce définitivement sur son admission. Si celle-ci est acceptée, une dernière épreuve se déroule suivant un rite variable d’une loge à l’autre, mais où le dénominateur commun est la succession d’un stage dans le cabinet de réflexion où l’impétrant rédige son testament philosophique, une déambulation dans le temple au cours de laquelle le candidat fait trois voyages symboliques représentant trois âges de la vie (enfance, adolescence, maturité) et ponctués par la rencontre avec l’eau, l’air et le feu (le séjour dans le cabinet de réflexion symbolisant la rencontre avec la terre). Toujours les yeux bandés, le candidat prête ensuite son obligation dont les deux points forts concernent le secret (dans sa définition maçonnique) et la défense de la laïcité. L’impétrant prête alors serment la main posée sur les outils et sur le réglement général du Grand Orient de France. La Lumière lui est ensuite donnée, généralement par son parrain en lui ôtant le bandeau. Le nouvel initié est ensuite conduit devant le vénérable qui le crée franc-maçon. Il est désormais reconnu comme tel par tous les francs-maçons de la terre.