Le secret maçonnique

L’Homme debout
Sellier 1992

Sans commentaire
La coutume est de dire que les francs-maçons ont un secret, ce qui a généré de nombreuses spéculations depuis la création de la Franc-Maçonnerie.

En réalité, si secret il y a, il se limite seulement à la pratique concrète de nombreux rituels qui font d’ailleurs l’objet d’excellents ouvrages en vente libre dans toutes les librairies. De plus, les obédiences et les loges font l’objet d’une déclaration d’association en Préfecture et d’une annonce légale dans le Journal Officiel. Seules certaines circonstances historiques ont obligé les francs-maçons à entrer dans la clandestinité. On peut comprendre aussi cette crainte d’annoncer publiquement son engagement à la maçonnerie après les persécutions des années 1940.

Aujourd’hui les francs-maçons revendiquent plutôt leur appartenance à une société discrète. Cette discrétion est indissociable de la démarche maçonnique initiatique et symbolique et permet seule, pour le franc-maçon, de devenir un homme libre.

Le secret maçonnique est inviolable par nature, disait Casanova, initié d’une loge vénitienne, puisque le maçon ne l’a appris de personne. Il l’a découvert à force d’aller en loge, de raisonner et de déduire.

S’engager en maçonnerie est une démarche d’ordre privé. L’intéressé seul est libre d’annoncer ou non son appartenance, sans fierté particulière ni honte également. Etre républicain, défendre la laïcité, mieux connaitre ses contemporains et soi-même, s’engager dans une réflexion dont l’aboutissement est l’amélioration de l’homme et de la société, est un programme exhaltant qui vaut bien qu’on en parle ?